On aime l'écriture de Guillaume Guéraud pour son style acéré au service d'histoires très fortes, pour ses phrases courtes, pour sa ponctuation personnelle qui donne un rythme particulier à la lecture. Tous ces éléments se retrouvent dans son dernier opus, Baignade interdite, paru dans la collection La brune au Rouergue. Cette incursion en littérature adulte est marquée par un crescendo de tensions et d'angoisses par rapport aux écrits publiés en jeunesse. La passion et le désamour, la perte des illusions de l'adolescence, la violence du passage à l'age adulte, la difficulté de sauvegarder les espoirs de l'enfance et, bien sûr, la cruauté du monde : autant de thèmes que Guéraud affectionne et qu'il met en scène avec un sens éprouvé du suspense. Le temps d'une vacance d'été, les amours perdues se noyent dans les vagues de l'Océan, le sable devient terrain de lutte entre voyous et gendarmes, tandis qu'un enfant cherche à sauvegarder ses héros familiers. Un conte cruel d'où on sort éprouvé mais dont la vérité émeut.
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